Photo: Timo Ohler
Vaste installation vidéo immersive à sept canaux, Phase Shifting Index [Index d’états de transition] est une rêverie parascientifique exaltante d’une grande ambition intellectuelle et artistique, et le point culminant des travaux récents de Shaw. Dans ce qui semble être une étude anthropologique d’un futur lointain, une narration commente de manière rétrospective l’émergence de nouvelles réalités déconcertantes sur sept écrans affichant ce qui s’avère être des images d’archives de divers groupes de thérapie par le mouvement des années 60 aux années 90.
Ces images sont captées dans les formats de l’époque – allant du film 16 mm au VHS en passant par le Hi-8.
Les mouvements de types rituels et cathartiques exécutés dans les séquences diffusées simultanément sur des écrans indépendants – qui peuvent être considérés individuellement ou ensemble depuis une plateforme surélevée – évoquent des cultures uniques dont les systèmes de croyances sont fondés sur l’idée d’induire des réalités parallèles par le mouvement.
Shaw ébranle la confiance du public dans la véracité des stratégies documentaires en l’invitant en territoires artistiques et sensoriels inconnus, tout en explorant la manière dont les états seconds et les pratiques corporelles incarnées modifient la perception du temps. L’œuvre attire l’attention sur le fossé qui sépare la notion intemporelle de transcendance et les tentatives scientifiques de l’expliquer, de la situer et de la définir.
Alliant magistralement faux documentaires, chorégraphies, évocations de pratiques spirituelles, idées tirées des neurosciences, révélations psychédéliques induites par la drogue, sous-cultures des boîtes de nuit, effets visuels, musique et thérapies par le mouvement, les écrans conspirent dans un récit fascinant qui se transforme habilement et inexorablement en un chaos palpitant. L’œuvre culmine en une inéluctable – quoique surprenante – extase collective « transtemporelle » synchronisée, où tous les sujets exécutent la même danse envoûtante. Un aperçu du ravissement à couper le souffle.
Ces images sont captées dans les formats de l’époque – allant du film 16 mm au VHS en passant par le Hi-8.
Les mouvements de types rituels et cathartiques exécutés dans les séquences diffusées simultanément sur des écrans indépendants – qui peuvent être considérés individuellement ou ensemble depuis une plateforme surélevée – évoquent des cultures uniques dont les systèmes de croyances sont fondés sur l’idée d’induire des réalités parallèles par le mouvement.
Shaw ébranle la confiance du public dans la véracité des stratégies documentaires en l’invitant en territoires artistiques et sensoriels inconnus, tout en explorant la manière dont les états seconds et les pratiques corporelles incarnées modifient la perception du temps. L’œuvre attire l’attention sur le fossé qui sépare la notion intemporelle de transcendance et les tentatives scientifiques de l’expliquer, de la situer et de la définir.
Alliant magistralement faux documentaires, chorégraphies, évocations de pratiques spirituelles, idées tirées des neurosciences, révélations psychédéliques induites par la drogue, sous-cultures des boîtes de nuit, effets visuels, musique et thérapies par le mouvement, les écrans conspirent dans un récit fascinant qui se transforme habilement et inexorablement en un chaos palpitant. L’œuvre culmine en une inéluctable – quoique surprenante – extase collective « transtemporelle » synchronisée, où tous les sujets exécutent la même danse envoûtante. Un aperçu du ravissement à couper le souffle.
Biographie de l’artiste
Jeremy Shaw (né en 1977 à North Vancouver) utilise différentes techniques pour explorer les états seconds ainsi que les pratiques culturelles et scientifiques qui cherchent à tracer les expériences transcendantales. Il combine et amplifie souvent des stratégies tirées du cinéma-vérité, de l’art conceptuel, des vidéoclips et de la recherche scientifique afin de proposer un espace postdocumentaire où une variété de systèmes de croyances et de narrations se perdent dans des limbes de l’interprétation. Shaw a présenté des expositions individuelles au Centre Pompidou à Paris, au MoMA PS1 à New York, au Schinkel Pavillon à Berlin, et au MOCA à Toronto. Il a également participé à des expositions internationales telles que la 57e Biennale de Venise et Manifesta 11, à Zurich. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques à travers le monde, notamment celles du Museum of Modern Art de New York, du Centre Pompidou à Paris, de la Tate Modern à Londres, du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, et de la Sammlung zeitgenössische Kunst des Bundesrepublik en Allemagne.
L’œuvre Phase Shifting Index, 2020 de Jeremy Shaw est présentée en partenariat avec The Polygon,Vancouver.
L’œuvre Phase Shifting Index, 2020 de Jeremy Shaw est présentée en partenariat avec The Polygon,Vancouver.
Info+
MAC à la Fonderie Darling
12 décembre 2023 - 25 février 2024
Certaines séquences de lumières clignotantes peuvent affecter les spectateurs photosensibles.
12 décembre 2023 - 25 février 2024
Certaines séquences de lumières clignotantes peuvent affecter les spectateurs photosensibles.